Comment ne pas en parler ? Depuis des mois, l'Église catholique et l'institution papale se trouvent pris au centre d'une tornade médiatique et politique, sur fond de scandales pédophiles. En tant que fils fidèle du catholicisme romain, le Marquis en est profondément peiné et il reviendra autant qu'il faudra sur ces sombres évènements. Qu'il lui soit permis dans cet article de ne traiter qu'un seul aspect de la tempête actuelle ; la récente sortie du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État du Vatican.
Lundi 12 avril, en visite au Chili, le prélat déclarait à la presse qu'il rejetait tout lien entre le célibat et la pédophilie: "De nombreux psychiatres et psychologues ont démontré qu'il n'existe pas de relation entre le célibat et la pédophilie, mais beaucoup d'autres - et on me l'a dit récemment - ont démontré qu'il existait un lien entre l'homosexualité et la pédophilie. La vérité est celle-ci et le problème, c'est cela". Lancés en pleine tourmente médiatique, alors que le sommet de la hiérarchie catholique est accusé pêle-mêle de complicité, d'indifférence et d'injustice envers les victimes de prêtres pédophiles, ces propos génèrent un tollé de protestations, qui ravivent le feu contre l'Église. En tant que secrétaire d'État du Vatican, Mgr Bertone est le personnage de la Curie le plus important après le pape ; aux yeux des opinions publiées, c'est le numéro deux du monde catholique qui a mis pédophiles et homosexuels dans le même sac. Surfant sur une stupeur légitime, les organisations activistes gays ont sonné la charge contre le cardinal, et à travers lui, contre le pape. Ce dernier, avec une rapidité insoupçonnée, a très tôt d'établir une mise au point le 14 avril: sur son ordre, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le Père Fréderico Lomabardi publiait un court communiqué dans lequel il désavouait brièvement mais fermement Mgr Bertone. "Les autorités ecclésiastiques estiment qu'il n'est pas de leur compétence de faire des affirmations générales de caractère spécifiquement psychologique ou médicale, affirme le communiqué. Pour ces sujets, elles renvoient naturellement aux études des spécialistes et aux recherches en cours". Pur produit de la Curie, le cardinal Bertone est un homme réfléchi, posé et fin théologien, des qualités qui lui ont valu sa place. En revanche, il est un piètre communicant et semble totalement imperméable aux effets que produit l'information instantanée dans le monde global. Pour lui, les médias passent au second plan ; ainsi, l'année dernière, au moment de la signature du décret levant l'excommunication des quatre évêques intégristes (excommunication, pas réintégration, faut-il préciser: ainsi, les patriarches orthodoxes ont vu leur excommunication être levées par Rome dans les années soixante, pourtant, ils sont encore en-dehors de l'Église), Mgr Bertone n'a pas jugé bon de prévenir le pape que l'un d'entre-eux, Mgr Richard Williamson, avait tenu des propos négationnistes devant des journalistes suédois. On connaît les conséquences, désastreuses pour l'image de la papauté, le pape assumant entièrement une erreur de jugement qu'il n'avait pas commise. Cette énième affaire confirme l'urgence de la refondation de la communication du Vatican. Pendant ce temps, l'Église est accusée sur tous les toits d'homophobie. La parole de Bertone, en tant que prélat, était choquante et blessante. Néanmoins, il faut préciser qu'il ne parlait pas de l'homosexualité en général, mais qu'il la comparait avec la pédophilie à l'intérieur de l'Église. Il évoquait des prêtres, non les personnes homosexuelles dans leur ensemble. Et qu'en est-il des "nombreux psychiatres et psychologues" sur lesquelles le cardinal s'appuie ? Il s'agit du rapport de 2004 du John Jay College de New York, qui conclut que 81% des accusations d'abus sur mineurs de la part de prêtres aux États-Unis concernent des garçons. Ce sont des hommes qui violentent d'autres hommes. En Irlande, les viols de prêtres sur des garçons représentent le double des abus sur des filles. Mais cela n'a pas été précisé par les médias, qui ont plongé immédiatement dans les eaux du spectacle croustillant et du scandale sans vérifier leurs sources. La position du catholicisme sur l'homosexualité est, quant à elle, connue de tous et figure dans le catéchisme de l'Église, points 2357 à 2359: "Un nombre non négligeable d'hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d'entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu'elles peuvent rencontrer du fait de leur condition." (point 2358). L'Église catholique n'acceptera jamais les pratiques homosexuelles, mais elle se refuse à l'exclusion des personnes et leur confère une dignité à part entière. Elle souligne le fait que réduire des êtres à leur sexualité est une amputation de leur personnalité. En outre, elle réaffirme l'amour de Dieu envers les pêcheurs, quels qu'ils soient. La parole de l'Église est parfois dure à entendre, pourtant elle ne condamne personne. Le péché concerne tout homme, et chacun doit avancer vers le Ciel avec sa croix personnelle, que ce soit l'homosexualité, l'orgueil, la méchanceté ou l'avarice chronique.
Au fur et à mesure que la polémique grandissait (en Italie, c'est Alexandra Mussolini , petite-fille du Duce, celui qui ne voulait "que des vrais hommes", qui a pris la défense des homosexuels !), le ministère des Affaires étrangères français donnait sa position mercredi, dénonçant un "amalgame inacceptable" du cardinal Bertone. "La France rappelle son engagement résolu dans la lutte contre les discriminations et les préjugés liés à l’orientation sexuelle et l’identité de genre" poursuivait le porte-parole du Quai d'Orsay. Avec la Belgique, qui a fait voter en mars dernier au Parlement une protestation officielle contre les propos du pape sur le préservatif, la France détient la palme de la bêtise diplomatique. On aurait en effet aimé que le Quai d'Orsay élève la voix en faveur des nombreux homosexuels condamnés à mort en Ouganda ou en Arabie saoudite, plutôt que sur les propos d'un dirigeant du micro-État du Vatican. Cette balourdise est en tout cas un dérèglement dans les siècles de la diplomatie française: tout ambassadeur de France sait que son pays ne mérite pas son titre de fille aînée pour rien. Le pape Pie IX a été rétablit sur le trône de Pierre en 1850 par les troupes françaises dépêchées par le premier président de la République, un certain Louis-Napoléon Bonaparte, et le poste de représentant de la France auprès du Saint-Siège est le bijou des Affaires étrangères. Candidat à ce poste en 2008, un diplomate français a été refusé par le Vatican, car ce catholique fervent était... militant gay radical ! On murmure que c'est ce personnage qui a poussé son ministre de tutelle a intervenir contre le cardinal Bertone. Par vengeance. A moins que la balourdise du Quai d'Orsay soit simplement dictée par le politiquement correct. Même rallié à la droite, Bernard Kouchner est toujours le héros du monde bobo. En mai 2009, la France était ainsi avec les Pays-Bas le principal pays organisateur du Congrès mondial sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre, qui se tenait en Norvège. Paris y annonçait la création d'un fond international pour les organisations LGBT, dans la lignée du conformisme libéral nordique. Au même moment, la Norvège légalisait le mariage homosexuel, malgré la protestation de l'évêque luthérien d'Oslo, Mgr Ole Chrsitian Kvarme, qui s'est déplacé en personne pour empêcher une cérémonie gay dans une église de son diocèse. L'évêque a été rappelé à l'ordre par la majorité des Églises luthériennes de Scandinavie, acquises au politiquement correct suédois, pour qui l'opposition au mariage gay est un dérèglement manifeste.
Le Marquis voudrait poursuivre sur ce fameux amalgame sur l'homosexualité et la pédophilie. Il voudrait continuer sur ces étranges coalitions des années 1970 entre mouvements gays et cercles pédophiles, comme l'alliance du Front homosexuel d’action révolutionnaire avec le Comité d’action pédérastique révolutionnaire conclue dans les toilettes de la Sorbonne, ou les pétitions pour la libération de pédophiles signées par l'intelligentsia de gauche, Michel Foucault, André Glucksmann et Jean-Paul Sartre en tête. Le jeune Bernard Kouchner avait lui aussi signé: il s'agissait de mettre à bas la "société des hétéro-flics". Mais c'est un autre sujet. Et le temps nous est compté.
Lundi 12 avril, en visite au Chili, le prélat déclarait à la presse qu'il rejetait tout lien entre le célibat et la pédophilie: "De nombreux psychiatres et psychologues ont démontré qu'il n'existe pas de relation entre le célibat et la pédophilie, mais beaucoup d'autres - et on me l'a dit récemment - ont démontré qu'il existait un lien entre l'homosexualité et la pédophilie. La vérité est celle-ci et le problème, c'est cela". Lancés en pleine tourmente médiatique, alors que le sommet de la hiérarchie catholique est accusé pêle-mêle de complicité, d'indifférence et d'injustice envers les victimes de prêtres pédophiles, ces propos génèrent un tollé de protestations, qui ravivent le feu contre l'Église. En tant que secrétaire d'État du Vatican, Mgr Bertone est le personnage de la Curie le plus important après le pape ; aux yeux des opinions publiées, c'est le numéro deux du monde catholique qui a mis pédophiles et homosexuels dans le même sac. Surfant sur une stupeur légitime, les organisations activistes gays ont sonné la charge contre le cardinal, et à travers lui, contre le pape. Ce dernier, avec une rapidité insoupçonnée, a très tôt d'établir une mise au point le 14 avril: sur son ordre, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le Père Fréderico Lomabardi publiait un court communiqué dans lequel il désavouait brièvement mais fermement Mgr Bertone. "Les autorités ecclésiastiques estiment qu'il n'est pas de leur compétence de faire des affirmations générales de caractère spécifiquement psychologique ou médicale, affirme le communiqué. Pour ces sujets, elles renvoient naturellement aux études des spécialistes et aux recherches en cours". Pur produit de la Curie, le cardinal Bertone est un homme réfléchi, posé et fin théologien, des qualités qui lui ont valu sa place. En revanche, il est un piètre communicant et semble totalement imperméable aux effets que produit l'information instantanée dans le monde global. Pour lui, les médias passent au second plan ; ainsi, l'année dernière, au moment de la signature du décret levant l'excommunication des quatre évêques intégristes (excommunication, pas réintégration, faut-il préciser: ainsi, les patriarches orthodoxes ont vu leur excommunication être levées par Rome dans les années soixante, pourtant, ils sont encore en-dehors de l'Église), Mgr Bertone n'a pas jugé bon de prévenir le pape que l'un d'entre-eux, Mgr Richard Williamson, avait tenu des propos négationnistes devant des journalistes suédois. On connaît les conséquences, désastreuses pour l'image de la papauté, le pape assumant entièrement une erreur de jugement qu'il n'avait pas commise. Cette énième affaire confirme l'urgence de la refondation de la communication du Vatican. Pendant ce temps, l'Église est accusée sur tous les toits d'homophobie. La parole de Bertone, en tant que prélat, était choquante et blessante. Néanmoins, il faut préciser qu'il ne parlait pas de l'homosexualité en général, mais qu'il la comparait avec la pédophilie à l'intérieur de l'Église. Il évoquait des prêtres, non les personnes homosexuelles dans leur ensemble. Et qu'en est-il des "nombreux psychiatres et psychologues" sur lesquelles le cardinal s'appuie ? Il s'agit du rapport de 2004 du John Jay College de New York, qui conclut que 81% des accusations d'abus sur mineurs de la part de prêtres aux États-Unis concernent des garçons. Ce sont des hommes qui violentent d'autres hommes. En Irlande, les viols de prêtres sur des garçons représentent le double des abus sur des filles. Mais cela n'a pas été précisé par les médias, qui ont plongé immédiatement dans les eaux du spectacle croustillant et du scandale sans vérifier leurs sources. La position du catholicisme sur l'homosexualité est, quant à elle, connue de tous et figure dans le catéchisme de l'Église, points 2357 à 2359: "Un nombre non négligeable d'hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d'entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu'elles peuvent rencontrer du fait de leur condition." (point 2358). L'Église catholique n'acceptera jamais les pratiques homosexuelles, mais elle se refuse à l'exclusion des personnes et leur confère une dignité à part entière. Elle souligne le fait que réduire des êtres à leur sexualité est une amputation de leur personnalité. En outre, elle réaffirme l'amour de Dieu envers les pêcheurs, quels qu'ils soient. La parole de l'Église est parfois dure à entendre, pourtant elle ne condamne personne. Le péché concerne tout homme, et chacun doit avancer vers le Ciel avec sa croix personnelle, que ce soit l'homosexualité, l'orgueil, la méchanceté ou l'avarice chronique.
Au fur et à mesure que la polémique grandissait (en Italie, c'est Alexandra Mussolini , petite-fille du Duce, celui qui ne voulait "que des vrais hommes", qui a pris la défense des homosexuels !), le ministère des Affaires étrangères français donnait sa position mercredi, dénonçant un "amalgame inacceptable" du cardinal Bertone. "La France rappelle son engagement résolu dans la lutte contre les discriminations et les préjugés liés à l’orientation sexuelle et l’identité de genre" poursuivait le porte-parole du Quai d'Orsay. Avec la Belgique, qui a fait voter en mars dernier au Parlement une protestation officielle contre les propos du pape sur le préservatif, la France détient la palme de la bêtise diplomatique. On aurait en effet aimé que le Quai d'Orsay élève la voix en faveur des nombreux homosexuels condamnés à mort en Ouganda ou en Arabie saoudite, plutôt que sur les propos d'un dirigeant du micro-État du Vatican. Cette balourdise est en tout cas un dérèglement dans les siècles de la diplomatie française: tout ambassadeur de France sait que son pays ne mérite pas son titre de fille aînée pour rien. Le pape Pie IX a été rétablit sur le trône de Pierre en 1850 par les troupes françaises dépêchées par le premier président de la République, un certain Louis-Napoléon Bonaparte, et le poste de représentant de la France auprès du Saint-Siège est le bijou des Affaires étrangères. Candidat à ce poste en 2008, un diplomate français a été refusé par le Vatican, car ce catholique fervent était... militant gay radical ! On murmure que c'est ce personnage qui a poussé son ministre de tutelle a intervenir contre le cardinal Bertone. Par vengeance. A moins que la balourdise du Quai d'Orsay soit simplement dictée par le politiquement correct. Même rallié à la droite, Bernard Kouchner est toujours le héros du monde bobo. En mai 2009, la France était ainsi avec les Pays-Bas le principal pays organisateur du Congrès mondial sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre, qui se tenait en Norvège. Paris y annonçait la création d'un fond international pour les organisations LGBT, dans la lignée du conformisme libéral nordique. Au même moment, la Norvège légalisait le mariage homosexuel, malgré la protestation de l'évêque luthérien d'Oslo, Mgr Ole Chrsitian Kvarme, qui s'est déplacé en personne pour empêcher une cérémonie gay dans une église de son diocèse. L'évêque a été rappelé à l'ordre par la majorité des Églises luthériennes de Scandinavie, acquises au politiquement correct suédois, pour qui l'opposition au mariage gay est un dérèglement manifeste.
Le Marquis voudrait poursuivre sur ce fameux amalgame sur l'homosexualité et la pédophilie. Il voudrait continuer sur ces étranges coalitions des années 1970 entre mouvements gays et cercles pédophiles, comme l'alliance du Front homosexuel d’action révolutionnaire avec le Comité d’action pédérastique révolutionnaire conclue dans les toilettes de la Sorbonne, ou les pétitions pour la libération de pédophiles signées par l'intelligentsia de gauche, Michel Foucault, André Glucksmann et Jean-Paul Sartre en tête. Le jeune Bernard Kouchner avait lui aussi signé: il s'agissait de mettre à bas la "société des hétéro-flics". Mais c'est un autre sujet. Et le temps nous est compté.
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